Origine des
chapelles
Pour mieux comprendre l'origine des chapelles en Bretagne, il est nécessaire de connaître l'histoire de la christianisation armoricaine.
Les débuts
C'est entre les 4e et 6e siècles que la Bretagne fut christianisée. Des moines venus essentiellement d'Irlande et du Pays de Galles débarquèrent sur les côtes d'Armorique pour apporter la Bonne Nouvelle à une population païenne. De nombreuses légendes qui accompagnent la vie des chapelles tirent leurs sources dans cette période.
L'organisation territoriale
Tout le territoire fut divisé en paroisses, circonscriptions rattachées souvent à une abbaye ou un prieuré. La paroisse est à son tour divisée en trèves.
Construction des églises et chapelles
Les églises sont construites dans les paroisses, tandis que les
trèves voient naître des chapelles. Celles-ci représentent
alors une source importante d'activités économiques, sociales
et religieuses.
Les premières chapelles ont disparu. Au 12e siècle, les
Templiers, les Hospitaliers et les Sisterciens relancent la construction
de chapelles, dont il existe encore des vestiges de nos jours.
Les calvaires apparaissent au Siècle d'or de la Bretagne
(15e-17e) avec, dans leur foulée, des chapelles magnifiques du style
gothique flamboyant.
Le culte de Notre-Dame et des grandes confréries (Saint-Sacrement,
Rosaire), l'influence de missionnaires tels Michel Le Nobletz (17e), ont
favorisé la restauration et la décoration des chapelles dans
les styles Renaissance, Classique, Baroque et Jésuite.
La décadence
La Révolution Française a freiné l'essor des chapelles. La Restauration (après 1815) a certes apporté un regain de dévotion, mais les chapelles existantes furent délaissées.
Un nouvel intérêt
Ce n'est qu'au cours de la seconde moitié du 20e siècle
que les chapelles oubliées se rappellent au bon souvenir de la population.
Combiens d'anciennes chapelles ont ainsi été restaurées
et remises en évidence! Les motifs religieux jouèrent un
rôle, de même que les intérêts économiques
souvent liées au tourisme. Mais, de plus en plus, on redécouvre
les richesses d'un patrimoine délaissé.