Chapelle Notre-Dame de Trobirou
La chapelle est aujourd'hui disparue.
Son existence est aujourd'hui rappelée dans un superbe jardin éponyme où subsistent
quelques magnifiques vestiges : une croix, une fontaine et même une table d'autel .
La chapelle de Trobérou a joué un grand rôle dans l'histoire de la paroisse de
Lannilis. Son existence remonterait au moins au XVe siècle, et elle était, sous le
vocable de Notre-Dame, grandement honorée en ce lieu, sous le titre de Notre-Dame de
Trobérou.
En 1651 le seigneur de Kerbabu, Ollivier de Bellingant l'agrandit et obtint de l'évêque
(monseigneur de Laval) l'autorisation de bénir un cimetière et d'y pratiquer des
enterrements, ce qui fait partie des privilèges de l'église paroissiale.
En 1654, il décide d'aller encore plus loin en fondant à Trobérou une grand-messe, ce
qui enlevait à l'église paroissiale sa primauté légitime.
"(27 juin 1684), une grande cérémonie en l'Eglise de Lannilis prouvait aux
habitants que M. de Kerbabu s'était réconcilié avec son recteur. Celui-ci y bénissait
deux cloches,(...) l'autre destinée à la chapelle Notre-Dame de Trobérou devait
s'appeler Claude du nom du parrain, Claude de Bellingant, fils aîné de M. de Kerbabu,
alors bambin de 4 ans"
(Yves Nicolas, Echo de Lannilis, 1960)
De 1767 à 1776 (ou de 1766 à 1775 selon Y. Nicolas), la chapelle obtiendra
provisoirement le rang d'église paroissiale parce que l'église était fermée, car elle
menaçait ruines, même si elle ne pouvait accueillir que le quart des paroissiens.
Au début de la Révolution (en 1793 selon Y. Nicolas), la chapelle tomba en ruines. Ses
pierres servirent à la rénovation de la chapelle
Saint Sébastien.
La statue gothique en kersanton de Notre-Dame de Trobérou est conservée à l'église de
Lannilis.
"Détruite au XIXème (1819) ; la fontaine subsiste, XVIème siècle. Ses matériaux
ont servi pour la reconstruction de Saint-Sébastien. L'on voit ainsi qu'elle était très
semblable à la chapelle de Kerouartz et à
celle de Notre-Dame du Traon en Plouguerneau.
Elle était entourée d'un cimetière."
(R. Couffon & A. Le Bars)
Source : Christophe Labous et le site Croix des Abers