Chapelle de Malaunay
La mémoire populaire a gardé longtemps
le souvenir de la bande des Courqueux ( ou Courtequeue) qui terrorisa la région de 1660
à 1680. Ces bandits avaient trouvé un abri statégique dans une chapelle, située au
bord de la voie royale 12. Car il existait déjà une chapelle à cet endroit de la forêt
de Malaunay.
La découverte d'une "Vierge à l'Enfant" du 15e, une fontaine portant sous une
croix templière, l'inscription "Philippe Plait" (ou Pliat) et "1494"
et la présence d'un sarcophage sous l'autel actuel, atteste de l'existence de ce premier
ouvrage.
Une lettre du sieur Jouvin de Rochefort relate une attaque de ces bandits en 1664, alors
qu'il se rendait de Rennes à Morlaix par la voie royale 12.
"Cependant, les gens étant armés, blessèrent par balle un des trois malandrins qui
attaquaient. Une première chapelle avait été édifiée dans cette forêt. Voyant cela,
les deux autres s'enfuirent dans le bois sans s'osccuper du blessé. Celui-ci fut
désarmé et déposé à l'abri d'une haie par les voyageurs, soucieux de ne pas être
retardés dans leur route, ce qui n'eut pas manqué d'arriver au cas où l'autorité
prévenu (sic) eut fait une enquête."
Les Courqueux traitaient avec les bourgeois de Guingamp pour tous les voyages de nuit sur
la Voie royale 12. Le versement d'une bonne somme était une assurance pour permettre la
libre circulation des personnes et des biens. Mais, en 1664, un guet-apens leur fut tendu
dans leur gite. Faits prisonniers, ils furent jugés et pendus en place publique à
Plouagat.
La chapelle qui avait servie de refuge fut détruite et il fut decidé d'en construire une
autre plus grande, plus belle.
Informations et photo recueillies sur le
site de la chapelle de Malaunay - merveilleux site, merci Francis